Chers amis et partenaires,

Je vous écris aujourd'hui pour partager avec vous les dernières nouvelles concernant notre projet.

Tout d'abord, je tiens à vous informer que notre projet n'a pas été retenu par l'incubateur Katapult. Bien que notre modèle économique ait suscité des réserves, mon profil entrepreneurial "avancé" a conduit le jury à penser qu'il serait préférable de laisser la place à d'autres candidats.

Notre modèle économique reste l'un des défis majeurs de notre projet. Nous aspirons à expérimenter de nouveaux modèles de création de valeur, non seulement économique, mais aussi sociale et environnementale, au cœur des villes et plus précisément au sein des quartiers.

Fondateur de New and Not so New in Dublin, ASVOLA, Digital Cleanup Day et Semaine de la Sobriété, je dois une grande partie de ma formation (par l'action) à la Jeune Chambre Internationale, dont j'ai été membre bénévole pendant plus de 16 ans. En transition personnelle depuis plus de 20 ans (sans voiture personnelle, presque zéro déchet, permaculture, etc.) et professionnelle depuis plus de 7 ans avec la création d'ASVOLA, ce projet incarne l'essence de mes expériences entrepreneuriales, professionnelles, personnelles et associatives.

Inspiré par les paroles de Gandhi, « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde », Mon objectif est de créer des écosystèmes coopératifs pour développer l'économie locale et générer de la valeur collective en m'inspirant de la permaculture, afin de mieux vivre ensemble tout en respectant les limites planétaires.

Par ailleurs, j'ai eu l'opportunité de participer aux rencontres normandes de l'EFC (Économie de la Fonctionnalité et de la Coopération) co-organisée par le Club inné et le réseau Low Tech Normandie la semaine passée. Ce fut l'occasion pour moi de mettre des mots sur des principes que j'applique ou tente d'appliquer depuis plusieurs années. C'est toujours enrichissant de découvrir que d'autres partagent des idées similaires et prennent le temps de les conceptualiser et de les développer. J'avais ressenti la même chose en découvrant la permaculture selon David Holmgren ou les travaux de Carlos Moreno sur la ville du quart d'heure. Cependant, si les concepts sont essentiels, leur mise en œuvre et leur expérimentation sont encore plus cruciaux pour sortir des schémas actuels de notre société.

Le concept d'Eco-Urbanis reste inchangé, mais se développe : comment bien vivre dans nos quartiers tout en respectant les limites planétaires ? Comment répondre aux besoins fondamentaux de chacun tout en limitant notre impact environnemental ? Comment permettre à chacun de s'émanciper et s'affranchir des modèles de surconsommation ? Je suis convaincu que cela passe par une économie saine, le lien social et des alternatives désirables aux modèles actuels. La réponse est systémique et collective mais ne doit pas dépendre uniquement de nos gouvernements ou collectivités, c'est pourquoi je suis devenu un fervent partisan des SCIC (Sociétés Coopératives d'Intérêt Collectif) pour développer des offres répondant aux besoins collectifs tout en tenant compte des enjeux environnementaux et sociaux. À l'échelle d'un quartier comme celui de la Grâce de Dieu à Caen où je vis, encourager la coopération entre les acteurs locaux (entreprises, collectivités, citoyens) permet de créer de la valeur collective et de renforcer la résilience économique du quartier en mutualisant les ressources et en partageant les responsabilités.

Nos outils pour le changement

• Le reseau social de la transition écologique juste à Caen La Mer : Un espace numérique commun à l'échelle de la Communauté Urbaine de Caen La Mer, où particuliers, indépendants, collectivités, acteurs de l'Économie Sociale et Solidaire (ESS), et collectifs informels peuvent inscrire leurs activités et événements en lien avec la transition écologique juste pour développer leur communauté. Plateforme en partenariat avec le PTCE La Bulle, Horizons Naviguer Partager et d'autres à venir.
• Application de recommandations personnalisées : En cours de prototypage en partenariat avec l'association Latitudes & l'école d'ingénieur ESME, cette application facilitera l'identification des ressources et des besoins du quartier, proposera des recommandations adaptées, et aidera à organiser des initiatives collectives. Le concept sera testé sous forme d'atelier de la ville du quart d'heure dans le cadre du TURFU en partenariat avec le Dôme.
• Laboratoire et démonstrateur de Low Tech : Un espace au cœur d'un quartier résidentiel dédié à la Low Tech, la permaculture et l'éco-rénovation, avec visites, ateliers et séjours immersifs. Partenariat en cours de discussions.
• Groupes de réflexion, d'expérimentation et d'action :
  • Revenu d'autonomie et de transition écologique : Une réponse aux enjeux de la transition écologique juste.
  • Filière de régénération des piles alcalines : Réutiliser les piles non rechargeables dans les quartiers de Caen.
  • Maraîchage Bio Intensif : Transformer les jardins en sources de production de légumes frais.
  • Valorisation de l'urine humaine : Développer une filière de fertilisation des champs à partir de l'urine humaine.

Un appel à l'action

Les échanges lors des rencontres normandes de l'EFC ont été très enrichissants et ont souligné l'importance de transformer la simple collaboration en véritable coopération, un processus qui demande du temps, de l'énergie, de l'enthousiasme, de la motivation, ainsi que des ressources matérielles et immatérielles. La coopération ainsi créée améliore la qualité de vie et de travail, génère des emplois, et réduit les externalités négatives, même si ces bénéfices ne sont pas toujours monétisables.

Fort de l'expérience d'avoir lancé de nombreux projets, je sais combien d'énergie est nécessaire au démarrage et quelles sont les limites du bénévolat, surtout lorsque la reconnaissance minimale fait défaut. Un "merci" remplit le cœur, mais malheureusement, il ne remplit pas le porte-monnaie !

C'est pourquoi une question cruciale demeure : comment financer l'amorçage de ces coopérations essentielles à une transition écologique juste, au-delà de l'autofinancement actuel ? Bien que je n'aie pas réussi à convaincre le jury de Katapult, je crois fermement que chaque expérience nous rapproche de la solution. La réponse au financement ne résidait pas là, mais je suis convaincu qu'elle existe ailleurs.

Je lance donc un appel à toute personne ou organisation susceptible de nous aider à financer ce projet. Je suis ouvert à toute mise en relation ou suggestion pour permettre son développement. Ensemble, trouvons les solutions pour concrétiser cette vision d'un avenir durable et coopératif.

Comment vous pouvez nous soutenir :

• Soutien financier et technique : Eco-Urbanis est actuellement porté par ASVOLA, mais nous cherchons à devenir autonome sous une forme coopérative ou équivalent.
• Dons et prestations : Vous pouvez soutenir le projet via mes prestations ou un don sur Liberapay, même en monnaie locale Le Rollon.
• Investissement solidaire : Des opportunités d'investissement sont à venir ou à créer.

N'hésitez pas à vous inscrire à la lettre d'information, à faire circuler l'information ou à me contacter directement.

Rendez-vous, le 3 avril pour ceux qui participe à l'atelier de la ville du quart d'heure dans le cadre du TURFU

Amicalement,

Kevin GUERIN

Eco-Urbanis, ensemble, pour un futur urbain résilient !